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Les vrais enjeux de notre guerre de pauvres
15/02/2013 09:13
Les vrais enjeux de notre guerre d pauvres
L’enjeu de « la guerre de la France contre la Côte d’ivoire », c’était officiellement de faire de ce pays un pays de cocagne, un pays où coulent à flot et sans arrêt le lait et le miel au milieu d’un océan de misère, de galère et de détresse. A l’arrivée, on se rend bien compte, sans être forcément expert en la matière comme ceux qui pullulent à l’Onu et qui pondent des rapports farfelus sur Afrique, que tout le monde a été pompeusement trompé par ses marchands d’armes et sanguinaires occidentaux et français qui nous ont subrepticement imposé leur éthique de la guerre. Ce qui se donne aujourd’hui à voir dans ce pays rendu volontairement ingouvernable nous conduit forcément à penser que les vrais enjeux de notre guerre de pauvre sont bien ailleurs. Les mallettes de billets d’argent qui survolent l’Océan atlantique pour se poser sans coup férir dans la méditerranée côté français sont les vrais enjeux de la guerre qui nous a été imposée. Cela a été volontairement caché au monde entier. En face, il y avait quelqu’un qui ne voulait pas entrer, par tous les moyens, dans la combine et la françafrique. Il fallait le déboulonner pour mettre à sa place le porteur et transporteur de mallettes du maître blanc insatiable et indéboulonnable. « Les fondements de la rébellion de 2002 renvoient à des questions ultrasensibles, notamment…le partage du pouvoir politique et l’accès au contrôle des opportunités socio-économiques » (Thabo Mbéki, préface à Charles Onana, Côte d’Ivoire. Le coup d’Etat, Paris, Découverte, 2011, p.8). La mission bien accomplie, c’est chaque semaine que l’élève doit transporter les liasses d’argent pour le bonheur et le plaisir des bienfaiteurs au bord de la Méditerranée, bien entendu, au détriment du Noir, toujours rendu taillable, corvéable et applaudimètre à merci. On avait pensé que le changement du chef allait apporter un souffle nouveau aux Noirs jamais inventifs et imaginatifs, toujours accroché au maître blanc. Beaucoup parmi nous, moi non compris, se sont trompés. Plusieurs mois après le passage de témoin à l’Elysée, rien de nouveau sous les tropiques. Au contraire, la misère s’est aggravée et la torture s’est installée dans le palais ivoire comme programme de gouvernement malgré les chiffres qu’on nous présente chaque jour à la Rti. L’évidence est que quand il s’agit d’arrondir le ventre et le nombril du blanc pour sa jouissance personnelle, les luttes sont les mêmes quel que soit le côté, gauche ou droite, qui est au pouvoir au bord de la Seine. Jamais le blanc authentique ne voudra le bonheur du pire Noir. Ceux qui ne l’ont pas encore compris ont leur raison. Nous autres, jugeons à travers les discours et les actes. L’impression que le blanc donne d’aimer le Noir en faisant semblant de le défendre de temps à autre contre les pouvoirs corrompus que lui-même installe sous les tropiques avec les « bombes démocratiques » n’est qu’une mystification pour nous éblouir en vue de mieux nous piller. C’est une opération de communication qui a pour but de nous distraire en donnant l’impression que les lignes bougent. S’il compatissait tant à la souffrance du Noir martyrisé, il ne laisserait jamais ses sous-préfets tropicaux franchir le seuil de son aéroport alors qu’ils trainent avec eux les actes de torture et de dictature à l’image du dictateur de la lagune Ebrié. D’ailleurs, pourquoi, nous Noirs, devons-nous croire éternellement que le blanc doit nous aimer ? Pourquoi ne sommes-nous pas capables de nous aimer à la place du blanc ? Comment devons-nous comprendre que le blanc n’a pas reçu une vocation divine de nous aimer et de nous aider ? Ces questions qui ne sont pas subsidiaires doivent constituer des thèmes et des thèses de recherches, de dissertation et donc de réflexion. Finalement, au regard de ce que nous vivons depuis notre premier contact avec l’homme blanc il y a plusieurs siècles, ne faut-il pas conclure que notre sort se trouve entre nos propres mains et que nous devons être les protagonistes de notre avenir et que plus jamais nous ne devons plus construire cet avenir dans le passé et la gloire des autres peuples, surtout du blanc ? « L’Afrique aux Africains », tel est le beau titre du merveilleux livre de Pierre Biarnes paru en 1980 aux éditions Armand Colin). Nous Africains, devrions comprendre ce titre comme un appel à l’engagement, à la détermination et à l’autonomie. Prenons notre destin en main car notre continent et notre pays doivent obligatoirement nous appartenir et à personne d’autre. C’est la terre de nos Ancêtres qu’ils ont défendue vaillamment et que nous devons protéger contre les assaillants blancs fiers et orgueilleux qui ne survivent qu’en nous malmenant et exploitant. Cette révélation de Thabo Mbéki sur notre honteuse crise doit sonner notre mobilisation : « La France a utilisé sa place privilégiée au sein du Conseil de sécurité afin de se positionner pour jouer un rôle important dans la détermination de l’avenir de la Côte d’Ivoire, son ancienne colonie dans laquelle elle a, entre autres, d’importants intérêts économiques » (Op.cit., P.13). Partir en France chaque semaine les mallettes pleines d’espèces sonnantes et trébuchantes pour faire des offrandes à ses maîtres et aller au même moment s’humilier devant le blanc pour quémander 12.000 milliards pour financer son développement et son avenir est un manque d’imagination propre aux chefs d’Etats africains, poulains de la françafrique et de la franc-maçonnerie qui n’ont aucune ambition pour les peuples qu’ils prétendent diriger. Alassane Dramane Ouattara travaille à notre recolonisation, à notre domination et à notre déshumanisation en promenant casseroles et marmites dans le monde entier pour quémander des miettes qui en définitive ne servent qu’à un clan tribal tortionnaire. Toutes ces sommes faramineuses qui servent à financer les opérations de charmes devant caméras et micros sélectionnés pour la circonstance peuvent aider les Ivoiriens à s’auto-déterminer au lieu de bâtir leur avenir avec la mendicité de leur chef. Il faut qu’un jour, en Afrique, et chez nous en Côte d’Ivoire, se lèvent des chefs d’Etat dignes de diriger nos peuples en respectant leur dignité.
Père JEAN K.
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Les vrais enjue
15/02/2013 09:10
Les vrais enjeux de notre guerre d pauvres
L’enjeu de « la guerre de la France contre la Côte d’ivoire », c’était officiellement de faire de ce pays un pays de cocagne, un pays où coulent à flot et sans arrêt le lait et le miel au milieu d’un océan de misère, de galère et de détresse. A l’arrivée, on se rend bien compte, sans être forcément expert en la matière comme ceux qui pullulent à l’Onu et qui pondent des rapports farfelus sur Afrique, que tout le monde a été pompeusement trompé par ses marchands d’armes et sanguinaires occidentaux et français qui nous ont subrepticement imposé leur éthique de la guerre. Ce qui se donne aujourd’hui à voir dans ce pays rendu volontairement ingouvernable nous conduit forcément à penser que les vrais enjeux de notre guerre de pauvre sont bien ailleurs. Les mallettes de billets d’argent qui survolent l’Océan atlantique pour se poser sans coup férir dans la méditerranée côté français sont les vrais enjeux de la guerre qui nous a été imposée. Cela a été volontairement caché au monde entier. En face, il y avait quelqu’un qui ne voulait pas entrer, par tous les moyens, dans la combine et la françafrique. Il fallait le déboulonner pour mettre à sa place le porteur et transporteur de mallettes du maître blanc insatiable et indéboulonnable. « Les fondements de la rébellion de 2002 renvoient à des questions ultrasensibles, notamment…le partage du pouvoir politique et l’accès au contrôle des opportunités socio-économiques » (Thabo Mbéki, préface à Charles Onana, Côte d’Ivoire. Le coup d’Etat, Paris, Découverte, 2011, p.8). La mission bien accomplie, c’est chaque semaine que l’élève doit transporter les liasses d’argent pour le bonheur et le plaisir des bienfaiteurs au bord de la Méditerranée, bien entendu, au détriment du Noir, toujours rendu taillable, corvéable et applaudimètre à merci. On avait pensé que le changement du chef allait apporter un souffle nouveau aux Noirs jamais inventifs et imaginatifs, toujours accroché au maître blanc. Beaucoup parmi nous, moi non compris, se sont trompés. Plusieurs mois après le passage de témoin à l’Elysée, rien de nouveau sous les tropiques. Au contraire, la misère s’est aggravée et la torture s’est installée dans le palais ivoire comme programme de gouvernement malgré les chiffres qu’on nous présente chaque jour à la Rti. L’évidence est que quand il s’agit d’arrondir le ventre et le nombril du blanc pour sa jouissance personnelle, les luttes sont les mêmes quel que soit le côté, gauche ou droite, qui est au pouvoir au bord de la Seine. Jamais le blanc authentique ne voudra le bonheur du pire Noir. Ceux qui ne l’ont pas encore compris ont leur raison. Nous autres, jugeons à travers les discours et les actes. L’impression que le blanc donne d’aimer le Noir en faisant semblant de le défendre de temps à autre contre les pouvoirs corrompus que lui-même installe sous les tropiques avec les « bombes démocratiques » n’est qu’une mystification pour nous éblouir en vue de mieux nous piller. C’est une opération de communication qui a pour but de nous distraire en donnant l’impression que les lignes bougent. S’il compatissait tant à la souffrance du Noir martyrisé, il ne laisserait jamais ses sous-préfets tropicaux franchir le seuil de son aéroport alors qu’ils trainent avec eux les actes de torture et de dictature à l’image du dictateur de la lagune Ebrié. D’ailleurs, pourquoi, nous Noirs, devons-nous croire éternellement que le blanc doit nous aimer ? Pourquoi ne sommes-nous pas capables de nous aimer à la place du blanc ? Comment devons-nous comprendre que le blanc n’a pas reçu une vocation divine de nous aimer et de nous aider ? Ces questions qui ne sont pas subsidiaires doivent constituer des thèmes et des thèses de recherches, de dissertation et donc de réflexion. Finalement, au regard de ce que nous vivons depuis notre premier contact avec l’homme blanc il y a plusieurs siècles, ne faut-il pas conclure que notre sort se trouve entre nos propres mains et que nous devons être les protagonistes de notre avenir et que plus jamais nous ne devons plus construire cet avenir dans le passé et la gloire des autres peuples, surtout du blanc ? « L’Afrique aux Africains », tel est le beau titre du merveilleux livre de Pierre Biarnes paru en 1980 aux éditions Armand Colin). Nous Africains, devrions comprendre ce titre comme un appel à l’engagement, à la détermination et à l’autonomie. Prenons notre destin en main car notre continent et notre pays doivent obligatoirement nous appartenir et à personne d’autre. C’est la terre de nos Ancêtres qu’ils ont défendue vaillamment et que nous devons protéger contre les assaillants blancs fiers et orgueilleux qui ne survivent qu’en nous malmenant et exploitant. Cette révélation de Thabo Mbéki sur notre honteuse crise doit sonner notre mobilisation : « La France a utilisé sa place privilégiée au sein du Conseil de sécurité afin de se positionner pour jouer un rôle important dans la détermination de l’avenir de la Côte d’Ivoire, son ancienne colonie dans laquelle elle a, entre autres, d’importants intérêts économiques » (Op.cit., P.13). Partir en France chaque semaine les mallettes pleines d’espèces sonnantes et trébuchantes pour faire des offrandes à ses maîtres et aller au même moment s’humilier devant le blanc pour quémander 12.000 milliards pour financer son développement et son avenir est un manque d’imagination propre aux chefs d’Etats africains, poulains de la françafrique et de la franc-maçonnerie qui n’ont aucune ambition pour les peuples qu’ils prétendent diriger. Alassane Dramane Ouattara travaille à notre recolonisation, à notre domination et à notre déshumanisation en promenant casseroles et marmites dans le monde entier pour quémander des miettes qui en définitive ne servent qu’à un clan tribal tortionnaire. Toutes ces sommes faramineuses qui servent à financer les opérations de charmes devant caméras et micros sélectionnés pour la circonstance peuvent aider les Ivoiriens à s’auto-déterminer au lieu de bâtir leur avenir avec la mendicité de leur chef. Il faut qu’un jour, en Afrique, et chez nous en Côte d’Ivoire, se lèvent des chefs d’Etat dignes de diriger nos peuples en respectant leur dignité.
Père JEAN K.
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Une jeunesse toujours debout
15/02/2013 09:07
Une jeunesse toujours debout
Le patriotisme a-t-il changé de camp ou n’a-t-il plus d’intérêt pour ceux qui l’assumaient et le défendaient naguère? Ce des questions que je me suis maintes fois posées dans cette même rubrique. En effet, en regardant et analysant de très près le comportement de la jeunesse après l’installation au pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara par les « bombes démocratiques » sarkozistes, en notant la grande répression qui s’abat toujours sur les dignes partisans du Président Laurent Gbagbo, injustement détenus dans les centres de concentration érigés dans tout le pays par un pouvoir dictatorial sans cœur, sans foi ni loi, j’ai conclu, peut-être dans la précipitation, que le patriotisme avait changé de camp et que ces mêmes jeunes qui avaient bravé les chars de la Licorne se terrent pitoyablement aujourd’hui devant les Kalaches des FRCI et dozos ignares. Je n’avais pas compris qu’une jeunesse digne et engagée était née en Côte d’ivoire sous Gbagbo qui est toujours prête à braver l’adversité pour bander les muscles face à ses oppresseurs, bourreaux et tortionnaires. Le rendez-vous de ce 16 février me ramène à l’histoire authentique de la jeunesse ivoirienne. Cette jeunesse qui a toujours su braver l’adversité pour défendre ses causes et celles de son pays. La jeunesse ivoirienne digne n’est donc pas morte, loin s’en faut. On a tenté de la museler et de la tuer mais elle résiste au cauchemar et au traumatisme de ses bourreaux. En renaît de ses cendres démocratiques et patriotiques. En se donnant ce grand rendez-vous de ce samedi, la jeunesse ivoirienne veut dire au pouvoir et à sa clique supportrice internationale qu’elle refuse l’embastillement et veut donc agir pour sa liberté toujours confisquée aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Cette jeunesse qui n’a pas oublié son « sursaut national » doublé de son sursaut d’orgueil et de patriotisme veut, hic et nunc, prendre le contre-pied de cette autre jeunesse qui s’est liée, elle, pieds et mains à la recolonisation, à la françafrique et à la franc-maçonnerie. Elle ne flirte et ne traite qu’avec l’agent et les honneurs en s’accrochant à la soupe occidentale avec la bénédiction de son mentor lui-même passé dans l’art de la mendicité internationale. Mais le constat est qu’elle ne reçoit que des miettes. On ne le dira jamais assez, dans notre pays, la jeunesse a une histoire. Elle demeurera toujours le fer de lance de notre libération des forces diaboliques de l’argent qui ont pris ce pays et l’Afrique en otage pour leurs propres biens et gloires. Comme des prophètes, les évêques de notre pays avaient dit, il y a déjà plusieurs années : « une fois de plus, nous voulons vous exprimer toute la joie, la fierté et l’espérance que nous éprouvons en pensant à vous, porteurs de l’avenir de ce pays. On dit habituellement que le devenir d’un pays repose sur sa jeunesse. En effet, vous constituez par ‘votre jeunesse une source de dynamisme et de renouvellement’ de notre société ivoirienne » (Le chrétien face à la politique, n°180). Notre jeunesse digne veut renouveler les cellules d’une nation endormie par ces dirigeants. Ce rassemblement-ci est nécessaire pour faire comprendre qu’il nous faut toujours résister à l’assaut répété de l’occident et de ses avatars de sous-préfets postés et courbés en Afrique pour brader nos richesses et nos dignités et qui maintiennent de mille manières l’Afrique dans les griffes des multinationales barbares et avares. Il nous faut, dans ce pays, définitivement sonner le glas de la dictature installée au pouvoir. Posons des actes démocratiques concrets pour consolider et fortifier notre lutte. La jeunesse nous en donne ce samedi. Comprenez donc que je soutiens ce rendez-vous de la lutte tout en sachant que les dictateurs au pouvoir ne se laisseront pas faire malgré toutes les précautions démocratiques et légales qui ont été prises. Mais reconnaissons que toutes les dictatures ont peur de la démocratie et de la loi du nombre, parce qu’elles sont illégales, illégitimes et minoritaires. Elles n’ont que leurs armes pour s’exprimer et se défendre, oubliant que les armes ont un pouvoir éphémère. La lutte restera toujours épique tant les dictateurs sont teigneux et monstrueux. Mais quand on a bravé les chars de la licorne, que peut-on faire des kalaches de la dictature ? Tout se résume légitimement en une question de dignité. Refuser de mourir comme des idiots, telle doit être aujourd’hui notre devise face à des personnes qui ne vivent que du sang de ceux qu’ils prétendent gouverner. Comment mettre fin à la Françafrique meurtrière chez nous ? Cela est une question de survie. Les perspectives que tente d’ouvrir ce rassemblement de ce samedi 16 février 2013, au-delà de la simple manifestation pour libérer un leader charismatique momentanément embrigadé par la Françafrique et la franc-maçonnerie, sont nombreuses qui nous permettent d’espérer en un avenir meilleur et radieux pour notre pays. Sans doute, tous ces jeunes qui tenteront ce rassemblement malgré l’adversité en face auront-ils à cœur de crier leur ras le bol devant une dictature sanglante qui pille, vole, torture et tue sans état d’âme et avec la bénédiction d’une communauté internationale guerrière. Le cri du pauvre et de l’opprimé est toujours entendu par Dieu. Et Dieu prend toujours la défense des pauvres dans les pires moments de sa douleur et de sa souffrance. La peur du pauvre finit toujours par le rendre plus fort et se transforme en courage et bravoure. Saisissons cette occasion pour louer et encourager tous ces jeunes qui s’opposent, d’une manière ou d’une autre, à la dictature nauséeuse qui se boulonne chez nous. Honneur et gloire à la jeunesse digne de notre pays.
Père JEAN K.
perejeank@yahoo.fr
www.perekjean.vip-blog.com
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CAN et solidarité africaine
12/02/2013 19:11
(Un article déjà paru dans la rubrique Au nom de notre foi du quotidien Notre Voie en 2012)
CAN ET SOLIDARITE AFRICAINE
Actualité sportive oblige, consacrons notre rubrique de ce week-end à la Coupe d’Afrique des Nations qui se joue « concomitamment » dans ces deux pays frères que sont la Guinée équatoriale et le Gabon dont je salue les courageux peuples et organisateurs. Commençons avec cette ambiance de salle de CAN entre supporters :
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Ah, les stades sont exagérément vides quand ce n’est pas le pays organisateur qui joue ! Fit remarquer un premier supporter, l’air un peu déçu.
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Si les stades sont exagérément vides comme tu le constates judicieusement, c’est parce que les Africains n’aiment pas le football et n’y voient aucun intérêt. Ils préfèrent aller chercher à survivre en se consacrant à leur job plutôt qu’à venir trimer au soleil à regarder des hommes robustes courir après un ballon ! Tenta de répondre ironiquement un deuxième supporter.
Un troisième supporter bondit de son siège et rétorqua :
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Si les Africains ne vont pas au terrain, c’est parce que les prix des tickets sont élevés par rapport à leur bourse et que normalement pour ce genre de compétition, les organisateurs devraient soit rendre gratuit l’accès au stade soit offrir les matches à un moindre coût afin que les supporters qui se trouvent être les plus nombreux dans le lot des pauvres puissent rassembler la bourse nécessaire pour suivre ces matches au stade.
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Je ne pense pas que les différentes raisons que vous avancez pour expliquer le manque de supporters dans les tribunes lors des matches soient solides et valables ; si les Africains n’aiment pas le football, ils ne suivraient pas ces matches même à la maison à travers leur petit écran ; ou alors, si c’est le montant des tickets qui les éloignerait des stades, où trouvent-ils l’argent pour venir remplir le stade quand c’est leur pays qui joue ? Et puis, le football est quand même le sport le plus populaire en Afrique ! Pour moi, il faut bien trouver ailleurs les vraies raisons de ce désert de supporters (à la manière de notre « désert électoral »). Coupa court et posément un quatrième supporter.
Pendant un bon moment, la salle resta étrangement calme malgré les actions éclatantes et les exploits des joueurs et les beaux buts qu’ils marquaient.
Tout d’un coup, un cinquième supporter, qui semblait avoir trouvé la vraie raison des stades vides bondit lui aussi de son siège et dit, troublant un tantinet la tranquillité de la salle :
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Je pense que si les supporters ne viennent pas supporter, c’est parce que pour cette CAN, le Cameroun, l’Egypte, l’Algérie, l’Afrique du Sud, Le Nigeria qui sont de grandes nations de football sont absents !
Mais toute la salle lui rétorqua unanimement et bruyamment que toutes les CAN ont été pareilles et que par conséquent son argument ne tient pas debout. Ce supporter se tut net. Une fois de plus la salle demeura silencieuse jusqu’à la fin du match. Ne voulant pas laisser cette question importante en suspens, un sixième supporter la reposa de plus belle. J’essayai, moi, de le distraire en lui demandant de laisser tomber cette affaire car de toutes les façons nous ne pouvons pas résoudre ce problème à notre niveau. Il vaut mieux la laisser aux spécialistes de la question qui certainement y réfléchissent depuis longtemps. Mais lui, voulant visiblement se faire entendre reprit la parole et dit :
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Moi je pense que les Africains ne vont pas au stade pour supporter les équipes qui s’affrontent quand ce n’est pas leur pays parce que nous manquons de solidarité. Nous ne sommes pas encore solidaires entre nous. Nous sommes encore et trop renfermés sur nous-mêmes et accrochés à nos avantages personnels et nationaux. Les peines, les douleurs, les souffrances, les maux, les malheurs qui affligent un pays n’intéressent point les autres pays, même pas ses voisins immédiats. Nous préférons regarder l’autre pays se débattre et traverser seul ses difficultés qui l’accablent. Ou alors, quand nous voulons l’aider, nous le faisons toujours sous la dictée et la pression de l’Occident surtout de la France qui nous donne la feuille de route à appliquer obligatoirement sous peine de nous couper les vivres. Les belles formules de solidarité africaine dont nos traditions seraient les sanctuaires et les champions patentés ne se limitent qu’à la famille, au clan, à l’ethnie ou au « rattrapage ». C’est ce qui fait qu’un gabonais ne trouve pas nécessaire de se donner de la peine pour aller au stade supporter un libyen ou un Zambien ou un Sénégalais ; de même un équato-guinéen ne juge pas utile d’aller s’asseoir pour regarder jouer un Ivoirien, un Burkinabé, un Angolais ou un Soudanais.
Très visiblement inspiré ce supporter poursuivit :
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Même en dehors du sport, voyez comment notre Union africaine est muette et impuissante devant les difficultés politiques que traversent les pays africains. La France peut venir bombarder pendant plusieurs jours la résidence d’un chef d’Etat africain afin d’y installer celui qu’elle veut, aucune autorité africaine ne trouve rien à dire. De même cette même France peut aller semer le bordel en Libye et tuer des milliers de Libyens et même un des chantres de l’unité africaine, notre Union africaine applaudit à travers des chefs d’Etat plus préoccupés à préserver leur poste et qui n’ont aucune vision politique si ce n’est vendre leur pays en le laissant piller par la France de SARKOZY et ses multinationales insatiables. Notre union africaine n’est que du vernis, de l’enduit, du gaspillage d’argent, du temps perdu, un bavardage creux, un moment de retrouvailles d’amphitryons déjà repus pour offrir du folklore au monde entier.
Il termina, presque sceptique :
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Telle est notre Afrique, telle est sa politique, telle est son unité, tel est son « rattrapage », tels sont aussi ses supporters !
Père JEAN K.
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Le carême que Dieu aime
12/02/2013 18:51
LE CAREME QUE DIEU AIME
Ce mercredi 13 février 2013, les chrétiens catholiques ont entamé le temps liturgique du Carême. Ce temps qui dure quarante jours (d’où le nom Carême) nous conduira au dimanche de Pâques, jour de la Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ, sommet de toute l’année liturgique, précédé, bien entendu, par son arrestation arbitraire par les chefs des Juifs, son jugement expéditif par Pilate, sa condamnation sans appel par le même Pilate et la foule instrumentalisée, sa douloureuse et cruelle crucifixion par les soldats aux ordres de l’impérialisme romain et sa mort infâme sur la croix.
Ces quarante jours ont débuté par l’imposition des Cendres. Toutes nos églises d’Abidjan ont été prises d’assaut par de nombreux fidèles pour recevoir les cendres sur leur front. En les recevant, ils ont entendu ces paroles prononcées par le prêtre pour chacun d’entre eux selon le rite d’usage : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile» (Marc 1, 15) ou « Souviens-toi que tu es poussière, et que tu retourneras en poussière » (Genèse 3, 19).
Ces deux formules liturgiques nous situent au cœur même de temps du Carême. Le Carême est en effet un temps fort de pénitence et de conversion, d’où son commencement par l’imposition des cendres, symboles et signes de pénitence et de pardon dans la tradition juive vétérotestamentaire. Trois pratiques spirituelles sont demandées durant ces quarante jours de conversion : la Prière, le Jeûne et l’Aumône (Cf. l’Evangile de ce mercredi des cendres, Matthieu 6, 1-18).
Le danger qui nous guette le plus, c’est de limiter ce temps de Carême au jeûne et aux privations alimentaires. Beaucoup de chrétiens seront fiers d’avoir observé le jeûne alimentaire durant ce temps. Ils croiront et diront ainsi avoir fait « un bon Carême » !
Malheureusement, cela n’est pas seulement le jeûne et le Carême. Voilà le vrai jeûne ou le vrai carême voulu et agréé par Dieu. Il nous le dit par la bouche du prophète Isaïe : « Le jeûne que je préfère, n’est-ce pas ceci : dénouer les liens provenant de la méchanceté, détacher les courroies du joug, renvoyer libres ceux qui ployaient, bref, que vous mettiez en pièces tous les jougs ! N’est-ce pas partager ton pain avec l’affamé ? Et encore : les pauvres sans abri, tu les hébergeras, si tu vois quelqu’un nu, tu le couvriras : devant celui qui est ta propre chair, tu ne te déroberas pas. Alors ta lumière poindra comme l’aurore, et ton rétablissement s’opérera très vite. Ta justice marchera devant toi et la gloire du Seigneur sera ton arrière garde. Alors tu appelleras et le Seigneur répondra, tu héleras et il dira : « Me voici ! » Si tu élimines de chez toi le joug, le doigt accusateur, la parole malfaisante, si tu cèdes à l’affamé ta propre bouchée et tu rassasies le gosier de l’humilié, ta lumière se lèvera dans les ténèbres, ton obscurité sera comme un midi. Sans cesse le Seigneur te guidera, en pleine fournaise il rassasiera ton gosier, tes os, il les cuirassera. Tu seras comme un jardin saturé, comme une fontaine d’eau dont les eaux ne déçoivent pas» (Is 58, 1-12). Voici donc le programme de conversion auquel nous devons être tous soumis pendant ces quarante jours et même pour toujours.
Chez nous, nous vivons un temps de Carême où nous nous réjouissons de voir des prisonniers de notre sale guerre croupir injustement dans les goulags du Nord de notre pays pris en otage ; où de nombreux déplacés de notre même sale guerre errent dans la nature, sans logis parce que ceux-ci ont été brûlés ou confisqués par les « vainqueurs» ; où nos victimes de guerre sont sans habits et réduits à la mendicité ; où de nombreuses personnes ont leurs avoirs gelés injustement, où notre réconciliation peine à se faire voir, où de nombreux travailleurs ont été chassés de leur travail et mis au « chômage ethnique », où le « rattrapage » bat son plein en faveur de 40% contre 60% d’entre nous, où des exilés meurent faute de moyens pour se soigner convenablement, où tous les biens du pays sont bradés aux alliés impérialistes, insatiables et avares des « vainqueurs ». Quel doit être alors notre effort de carême dans un tel pays où la foi est dite fervente bien que beaucoup de « frères de lumière » fussent encore camouflés parmi nous, où les gouvernants et leurs alliés se comptent parmi nos fidèles qui ont eux aussi reçu la cendre sur leur front et lisent ces paroles du Seigneur mises dans la bouche du prophète Isaïe ? Ne nous trompons pas de cible et de pratique pendant de ce temps de conversion et de pénitence. Les nombreux cadeaux qu’on s’apprête à faire aux églises comme « dons » des gouvernants pour le carême et la Pâques qui approche, comme cela a été le cas le Noël, n’auront aucune valeur spirituelle puisqu’ils se feront certainement contre la volonté de Dieu pour le Carême. Le meilleur jeûne que le Seigneur nous intime l’ordre d’accomplir chez nous aujourd’hui, c’est de libérer tous les prisonniers injustement détenus, de dégeler les avoirs d’honnêtes citoyens, de donner un abri aux sans domiciles, de vêtir ceux qui sont nus, de faire revenir chez eux les exilés, de faire une réconciliation dans le pardon, de rendre une justice juste et équitable pour les faibles et les riches, de restituer tous les biens volés et confisqués, de promouvoir la cohésion nationale et non le « rattrapage » de « 40% » d’entre nous. Alors seulement, notre terre sera une terre de bonheur, de paix, de réconciliation, de pardon, une terre où couleront à profusion le lait et le miel. Notre projet de société sera alors effectif dans son exécution, la « solution » à nos maux coulera comme de source et quand nous appellerons le Seigneur il répondra sans hésiter : « Me voici ! »
Bon temps de Carême à tous
Père JEAN K.
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