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VIP-Blog de perekjean
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  • Créé le : 05/02/2013 13:43
    Modifié : 02/07/2014 22:26

    masculin (31 ans)
    Origine : Abidjan
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    Le cas Tiken

    09/01/2014 23:55



         Le cas Tiken    

         Je consacre aujourd'hui, et cela malgré moi, ma réflexion hebdomadaire à Tiken Jah. Pour être sincère et franc, malgré la réputation surfaite dont il bénéficie, c'est un artiste qui ne m'a jamais impressionné, encore moins séduit. Je ne pense pas avoir un seul CD de lui dans ma discothèque privée. Et je ne suis pas sûr que cela soit pour maintenant. Mais j'ai décidé de parler de lui aujourd'hui pour ce que j'ai pu lire de lui dans le quotidien Notre voie du lundi 6 janvier dernier. Marcellin Boguy, le journaliste qui semble être séduit par les derniers propos de l'artiste rapporte: «Ici, on voit des chefs d’État qui n'ont pas encore fini leur mandat, mais qui déjà annoncent qu'ils vont se présenter. Et ils battent même campagne en ce moment pour se faire réélire. Je ne les comprends pas. Le pouvoir grise les dirigeants africains. Et c'est bien dommage».

         Cet artiste, qui doit encore faire des efforts pour s'imposer à nous autres encore dubitatifs sur ses talents réels, est l'un de ceux qui au plus fort de la crise qui a douloureusement secoué et meurtri notre pays à cause des bandes armées et barbares de Soro et de Ouattara pendant dix ans, ont parcouru le monde entier avec leur matos et micros pour diaboliser systématiquement le pouvoir de l'époque et ses dignitaires, les traitant de tous les maux et de tous les noms et jouant eux-mêmes les paranoïaques, les persécutés et les martyrs d'un système qu'ils ont diabolisé. Par ce fait, il s'est acquis une «réputation» qu'il ne mérite pas et se déclarait lui-même persona non grata chez lui. Il avait résolument choisi son camp et il ne le cachait pas: celui de la rébellion et de ses tenants malgré les meurtres qu'ils commettaient. Là n'est pas le problème. Car chacun est bien libre d'aller là où il veut, de suivre qui il veut selon son éducation, sa culture politique et son intelligence. Moi j'ai aussi mon camp et personne ne m'en détournerait. L'artiste a donc chanté partout que notre pays et ses dirigeants étaient maudits et constituaient la pire espèce qui pût exister sur terre et qu'il fallait un autre système et d'autres dirigeants sortis tout droit des cuisses mêmes de Jupiter, ceux qu'il glorifie à longueur de concerts et qui sont bien installés aujourd'hui au pouvoir et profitent, avec lui, de ses honneurs et de ses gloires en annonçant, tambours battants, qu'ils y resteront encore et encore. Pourquoi alors le sieur Tiken s'en offusque-t-il? Pourquoi l'annonce de candidature de son mentor l'émeut-il? A y voir de près, Tiken joue bien le jeu du pouvoir. En se transformant aujourd'hui en «critique» ou «pourfendeur» du pouvoir qu'il a, d'une manière ou d'une autre, aidé à installer et qu'il soutient de fort belle manière, il est bien dans son grand et beau rôle. Et il le joue à merveille. De même que les évêques d'Odienné et coadjuteur de Yopougon jouent le rôle que leur mentor au pouvoir leur a donné, l'artiste Tiken joue à merveille le sien. Si les premiers s'attaquent à tous ceux de leur confrère qui critiquent courageusement la politique hasardeuse, sanguinaire et inhumaine des hommes au pouvoir, l'artiste est chargé quant à lui de brouiller les pistes, de distraire le peuple par de pseudo critiques, impertinentes et sans conviction. En «critiquant» ouvertement son mentor qu'il n'a d'ailleurs pas le courage de nommer, il veut bien nous donner l'impression qu'il est un homme intègre qui va du côté de la vérité et de la démocratie, qu'il se situe aux côtés du peuple pris en otage et qui souffre. Ce qui n'est pas le cas en scrutant profondément son passé et ses choix. Ne nous laissons donc pas impressionner et distraire par les propos de cet artiste, ce faux intègre et démocrate en trompe-l’œil à la réputation surfaite, boîte de résonance du pouvoir actuel. Cet artiste qui joue de tout temps le «révolutionnaire» et l'«éveilleur de conscience» est bel et bien au service de son mentor et il est tout à fait en phase avec sa politique et ses ambitions présentes et futures. Que celui-ci reste toute sa vie au pouvoir, il serait bien content d'être à ses côtés pour le louanger en jouant les griots. Et bien entendu, il en retire les dividendes subséquentes.

         Tiken n'est pas un africaniste contrairement à ce qu'il veut faire croire à ceux qui le vénèrent et qui prennent de leur temps pour l'écouter. C'est pour cela que je suis surpris par ses propos-ci: «Je veux m'adresser aux peuples africains. Il faut que les Africains se prennent en charge. Qu'ils comprennent que l'Afrique a d'énormes potentiels (sic) et qu'ils doivent prendre en main le destin de leur continent.» A quel peuple africain veut-il s'adresser maintenant et à quel titre? On ne peut pas soutenir de bout en bout une rébellion, avoir des atomes crochus avec elle, être fier que la France intervienne à tort et à travers en Afrique avec ses bombes démocratiques et venir proclamer devant micros et caméras que les Africains doivent se prendre en charge en prenant leur responsabilité. On ne peut pas être un admirateur propagandiste zélé et démesuré de Soro et de Ouattara, être complice de leurs exactions, profiter de leur pouvoir et prétendre donner des leçons d'africanisme et de démocratie aux Africains. Véritablement, cet artiste prêche le faux pour avoir le vrai. Pendant que le jour il joue au consciencieux et au révolutionnaire, nuitamment il mange à la table de ses tuteurs et autres amphitryons. Ne nous laissons donc pas distraire par des «africanistes» sans envergure, qui chantent leur propre malheur et qui soutiennent les rébellions et les interventions militaires infantilisantes de la France en Afrique; qui font «l'apologie de l'ignorance et de l'inculture» (Cf. Kofi Yamgname, Afrique, introuvable démocratie, Brest, 2013, p.32).

         D'ailleurs, il me faut apprendre à Tiken qu' ATT qu'il admire tant n'est pas un modèle pour les Africains. Il ne suffit pas de renoncer au pouvoir pour être déclaré grand homme en Afrique. Le passé d' ATT que nous connaissons tous ne fait pas de lui le paradigme d'un chef d’État africain intègre, soucieux de l'avenir de son peuple et du progrès de notre continent. L'Afrique ne pourra jamais être un pôle de développement quand elle sera dirigée par des présidents comme ATT. N'endormons pas la génération future avec de faux modèles, des modèles taillés sur mesure ou fabriqués de toute pièce. Notre avenir se construira avec nous-mêmes et des leaders qui prennent de plus en plus conscience de notre domination et sont prêts à engager à nos côtés la vraie lutte pour notre libération des jougs de l'impérialisme moderne,violent et pillard; des leaders qui sauront dire non aux préfets occidentaux qui dirigent et orientent l'Afrique depuis leurs bureaux à travers des réseaux mafieux et des chefs sans envergure et ambition qu'ils placent à la tête de nos États et nos peuples. L'enjeu de notre libération est tellement immense qu'il nous impose de choisir  nous-mêmes nos modèles. Et je ne crois pas qu' ATT en soit ou que cela soit la mission de Tiken de nous en trouver. De toutes les façons, et même dans un rêve fou, ce n'est pas un artiste de petit calibre qui doit nous guider dans le choix de nos modèles et de nos leaders charismatiques qui ne flirtent pas avec les armes et les bombes.

         Comme la semaine dernière, je termine avec ces propos du sage sud-africain: «Nous parlons d'un continent qui, alors qu'il est à la base de l'évolution de la vie humaine et qu'il a joué un rôle central dans la connaissance, la technologie et les arts des temps anciens, a traversé diverses périodes traumatiques, lesquelles ont arriéré ses peuples et les ont enfoncés toujours plus dans la pauvreté.» (Nelson Mandela, Pensées pour moi-même. Citations, Paris, Points, 2011, p.25).

    Père JEAN K.
    www.perekjean.vip-blog.com

    Je consacre aujourd'hui, et cela malgré moi, ma réflexion hebdomadaire à Tiken Jah. Pour être sincère et franc, malgré la réputation surfaite dont il bénéficie, c'est un artiste qui ne m'a jamais impressionné, encore moins séduit. Je ne pense pas avoir un seul CD de lui dans ma discothèque privée. Et je ne suis pas sûr que cela soit pour maintenant. Mais j'ai décidé de parler de lui aujourd'hui pour ce que j'ai pu lire de lui dans le quotidien Notre voie du lundi 6 janvier dernier. Marcellin Boguy, le journaliste qui semble être séduit par les derniers propos de l'artiste rapporte: «Ici, on voit des chefs d’État qui n'ont pas encore fini leur mandat, mais qui déjà annoncent qu'ils vont se présenter. Et ils battent même campagne en ce moment pour se faire réélire. Je ne les comprends pas. Le pouvoir grise les dirigeants africains. Et c'est bien dommage».

     

    Cet artiste, qui doit encore faire des efforts pour s'imposer à nous autres encore dubitatifs sur ses talents réels, est l'un de ceux qui au plus fort de la crise qui a douloureusement secoué et meurtri notre pays à cause des bandes armées et barbares de Soro et de Ouattara pendant dix ans, ont parcouru le monde entier avec leur matos et micros pour diaboliser systématiquement le pouvoir de l'époque et ses dignitaires, les traitant de tous les maux et de tous les noms et jouant eux-mêmes les paranoïaques, les persécutés et les martyrs d'un système qu'ils ont diabolisé. Par ce fait, il s'est acquis une «réputation» qu'il ne mérite pas et se déclarait lui-même persona non grata chez lui. Il avait résolument choisi son camp et il ne le cachait pas: celui de la rébellion et de ses tenants malgré les meurtres qu'ils commettaient. Là n'est pas le problème. Car chacun est bien libre d'aller là où il veut, de suivre qui il veut selon son éducation, sa culture politique et son intelligence. Moi j'ai aussi mon camp et personne ne m'en détournerait. L'artiste a donc chanté partout que notre pays et ses dirigeants étaient maudits et constituaient la pire espèce qui pût exister sur terre et qu'il fallait un autre système et d'autres dirigeants sortis tout droit des cuisses mêmes de Jupiter, ceux qu'il glorifie à longueur de concerts et qui sont bien installés aujourd'hui au pouvoir et profitent, avec lui, de ses honneurs et de ses gloires en annonçant, tambours battants, qu'ils y resteront encore et encore. Pourquoi alors le sieur Tiken s'en offusque-t-il? Pourquoi l'annonce de candidature de son mentor l'émeut-il? A y voir de près, Tiken joue bien le jeu du pouvoir. En se transformant aujourd'hui en «critique» ou «pourfendeur» du pouvoir qu'il a, d'une manière ou d'une autre, aidé à installer et qu'il soutient de fort belle manière, il est bien dans son grand et beau rôle. Et il le joue à merveille. De même que les évêques d'Odienné et coadjuteur de Yopougon jouent le rôle que leur mentor au pouvoir leur a donné, l'artiste Tiken joue à merveille le sien. Si les premiers s'attaquent à tous ceux de leur confrère qui critiquent courageusement la politique hasardeuse, sanguinaire et inhumaine des hommes au pouvoir, l'artiste est chargé quant à lui de brouiller les pistes, de distraire le peuple par de pseudo critiques, impertinentes et sans conviction. En «critiquant» ouvertement son mentor qu'il n'a d'ailleurs pas le courage de nommer, il veut bien nous donner l'impression qu'il est un homme intègre qui va du côté de la vérité et de la démocratie, qu'il se situe aux côtés du peuple pris en otage et qui souffre. Ce qui n'est pas le cas en scrutant profondément son passé et ses choix. Ne nous laissons donc pas impressionner et distraire par les propos de cet artiste, ce faux intègre et démocrate en trompe-l’œil à la réputation surfaite, boîte de résonance du pouvoir actuel. Cet artiste qui joue de tout temps le «révolutionnaire» et l'«éveilleur de conscience» est bel et bien au service de son mentor et il est tout à fait en phase avec sa politique et ses ambitions présentes et futures. Que celui-ci reste toute sa vie au pouvoir, il serait bien content d'être à ses côtés pour le louanger en jouant les griots. Et bien entendu, il en retire les dividendes subséquentes.

     

    Tiken n'est pas un africaniste contrairement à ce qu'il veut faire croire à ceux qui le vénèrent et qui prennent de leur temps pour l'écouter. C'est pour cela que je suis surpris par ses propos-ci: «Je veux m'adresser aux peuples africains. Il faut que les Africains se prennent en charge. Qu'ils comprennent que l'Afrique a d'énormes potentiels (sic) et qu'ils doivent prendre en main le destin de leur continent.» A quel peuple africain veut-il s'adresser maintenant et à quel titre? On ne peut pas soutenir de bout en bout une rébellion, avoir des atomes crochus avec elle, être fier que la France intervienne à tort et à travers en Afrique avec ses bombes démocratiques et venir proclamer devant micros et caméras que les Africains doivent se prendre en charge en prenant leur responsabilité. On ne peut pas être un admirateur propagandiste zélé et démesuré de Soro et de Ouattara, être complice de leurs exactions, profiter de leur pouvoir et prétendre donner des leçons d'africanisme et de démocratie aux Africains. Véritablement, cet artiste prêche le faux pour avoir le vrai. Pendant que le jour il joue au consciencieux et au révolutionnaire, nuitamment il mange à la table de ses tuteurs et autres amphitryons. Ne nous laissons donc pas distraire par des «africanistes» sans envergure, qui chantent leur propre malheur et qui soutiennent les rébellions et les interventions militaires infantilisantes de la France en Afrique; qui font «l'apologie de l'ignorance et de l'inculture» (Cf. Kofi Yamgname, Afrique, introuvable démocratie, Brest, 2013, p.32).

     

    D'ailleurs, il me faut apprendre à Tiken qu' ATT qu'il admire tant n'est pas un modèle pour les Africains. Il ne suffit pas de renoncer au pouvoir pour être déclaré grand homme en Afrique. Le passé d' ATT que nous connaissons tous ne fait pas de lui le paradigme d'un chef d’État africain intègre, soucieux de l'avenir de son peuple et du progrès de notre continent. L'Afrique ne pourra jamais être un pôle de développement quand elle sera dirigée par des présidents comme ATT. N'endormons pas la génération future avec de faux modèles, des modèles taillés sur mesure ou fabriqués de toute pièce. Notre avenir se construira avec nous-mêmes et des leaders qui prennent de plus en plus conscience de notre domination et sont prêts à engager à nos côtés la vraie lutte pour notre libération des jougs de l'impérialisme moderne,violent et pillard; des leaders qui sauront dire non aux préfets occidentaux qui dirigent et orientent l'Afrique depuis leurs bureaux à travers des réseaux mafieux et des chefs sans envergure et ambition qu'ils placent à la tête de nos États et nos peuples. L'enjeu de notre libération est tellement immense qu'il nous impose de choisir nous-mêmes nos modèles. Et je ne crois pas qu' ATT en soit ou que cela soit la mission de Tiken de nous en trouver. De toutes les façons, et même dans un rêve fou, ce n'est pas un artiste de petit calibre qui doit nous guider dans le choix de nos modèles et de nos leaders charismatiques qui ne flirtent pas avec les armes et les bombes.

     

    Comme la semaine dernière, je termine avec ces propos du sage sud-africain: «Nous parlons d'un continent qui, alors qu'il est à la base de l'évolution de la vie humaine et qu'il a joué un rôle central dans la connaissance, la technologie et les arts des temps anciens, a traversé diverses périodes traumatiques, lesquelles ont arriéré ses peuples et les ont enfoncés toujours plus dans la pauvreté.» (Nelson Mandela, Pensées pour moi-même. Citations, Paris, Points, 2011, p.25).

     

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