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VIP-Blog de perekjean
  • 88 articles publiés
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  • Créé le : 05/02/2013 13:43
    Modifié : 02/07/2014 22:26

    masculin (31 ans)
    Origine : Abidjan
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    Les catholiques ivoiriens et leurs pasteurs

    26/07/2013 20:01

    Les catholiques ivoiriens et leurs pasteurs


                                         Les catholiques ivoiriens et leurs pasteurs

          Les ivoiriens finiront-ils jamais de digérer « la guerre de la France contre la côte d’Ivoire » ? Rien n’est moins sûr si les choses restent en l’état. Visiblement assommés, ils en ont gros sur le cœur. Parmi eux, les chrétiens cathodiques sont encore indignés de l’attitude de leurs premiers pasteurs : les évêques. Ils ne comprennent pas leur attitude et surtout la confusion qu’ils entretiennent dans leurs propos face au drame que continuent de vivre les Ivoiriens depuis l’intrusion dramatiques des armes dans leur vie politique par ceux qui les dirigent et les narguent aujourd’hui. Après la réaction de MFE que je vous ai partagée il y a deux semaines, j’ai reçu une autre cette semaine que je vous propose : « Bonjour mon père. Je suis un chrétien catholique de Côte d'Ivoire très engagé dans ma paroisse au niveau de la catéchèse dans la pastorale des adultes. Je suis aussi un de vos fidèles lecteurs dans le journal Notre Voie. J’apprécie vos analyses et "prises de position". Mon père, ce qui me chagrine et m'amène à vous déranger, c'est la déclaration des évêques catholiques de Côte d'Ivoire après leur dernière conférence, déclaration dans laquelle ils demandent pardon aux fidèles catholiques après leurs diverses prises de position dans la crise post-électorale sans toutefois nous préciser l'objet exact de leur divergence, et la position autour de laquelle il y a  eu un consensus  à leur niveau. La question fondamentale étant pour beaucoup de chrétiens après «le coup d’état" de la communauté dite internationale, qui avait effectivement gagné ces élections ? Ils nous exhortent au pardon et à la réconciliation dans ce flou, dans la compromission. Les lois ivoiriennes, pour nosseigneurs les évêques, n'existent-elles pas ? Que faisons-nous de notre loi fondamentale pour nos évêques? Le maître a dit "La vérité vous rendra libre". Mon père, pourquoi il n'y a toujours pas cette position courageuse de leur part ? Car, considérant notre loi fondamentale, pour moi, c'est Laurent Gbagbo le vainqueur de cette élection. La loi peut être mauvaise mais son application et son respect pouvaient nous éviter ces morts que nous pleurons aujourd'hui. Alors mon père, je souhaitais poser la question au président de la conférence épiscopale de Côte d’Ivoire afin d'avoir une réponse mais dans les colonnes d'un journal de la place qui voudra bien m'offrir une lucarne. Comment jugez-vous ma démarche et en quels termes dois-je faire cela pour interpeler les fidèles et les évêques catholiques de Côte d'ivoire ? Je m'appelle T. D. (la conscience troublée). Merci mon père de me répondre pour me soulager. Dieu vous bénisse et vous protège, à bientôt et excusez- moi, l'abbé pour ma démarche ! » Quand j’ai essayé de lui faire comprendre, pour l’ « apaiser » que ces questions sont délicates et que je ne vois pas un évêque qui puisse le soulager, et quand j’ai aussi essayé de le convaincre de ne plus avoir « la conscience troublée », mais plutôt la conscience en éveil et de prendre sa part à la libération de notre pays qui doit nous mobiliser tous, que chacun doit y jouer sa partition, que nous devons laisser les évêques jouer la leur s’ils pensent que la voie qu’ils ont prise est la bonne pour le salut de leurs fidèles que nous sommes, il m’a répondu : « Bonjour mon père,
    je suis vraiment heureux que ayez pris du temps pour cette lettre. Je vous en remercie infiniment. Mais mon père, comme vous le savez, notre mère Eglise a une place prépondérante dans notre société. Une position courageuse de la conférence des évêques catholiques dans le sens de la vérité ferait que nos autorités actuelles seraient moins arrogantes, la population serait de moins en moins bafouée dans son honneur, et retrouverait sa dignité. Mais bref, l’Évêque de Douala avait vraiment raison quand il les accusait de dire la vérité dans les couloirs des paroisses, mais n'avaient pas assez de courage pour dénoncer l'imposture. Oui, mon père, partager cette inquiétude dans votre rubrique, serait déjà un début de solution, sait-on jamais, cette interpellation fouetterait leur orgueil!
    Mon père, un autre sujet: Le silence de  l’Église sur l'accident mortel du nonce Apostolique, même pas une enquête réclamée, comment cela peut être possible?  Un grand diplomate qui meurt dans une situation trouble. Nos pères les évêques ont- ils vendu leur âme au pouvoir? » Jamais les catholiques ivoiriens n’ont été aussi bavards et exigeants sur l’attitude de leurs pasteurs que nous sommes. Il est clair que nous leur devons encore beaucoup d’explications et de témoignages sur les événements qu’a vécus notre pays et qu’il continue encore malheureusement de vivre. Ce qu’ils nous demandent c’est le courage face à l’autorité qui s’exprime de plus en plus par la violence et la dictature. Beaucoup ne comprennent pas que notre Eglise qui était respectée et même crainte pour ses prises de positions courageuses ne compte plus pour rien aujourd’hui dans le débat politique et social qui travaille les Ivoiriens de fond en comble. D’où la question légitime de ce lecteur : « Nos évêques ont-ils réellement vendu leur âme aux autorités politiques actuelles ? » Il est vrai qu’on ne peut pas forcer l’Esprit Saint à parler dans la bouche de nos évêques. Mais tout de même nous osons encore croire que cet Esprit les inspire dans leur méditation, leurs écrits, leur pastoral et leurs homélies. Les chrétiens catholiques Ivoiriens veulent que leurs évêques qu’ils reconnaissent encore, heureusement, comme leurs chefs, leurs pasteurs et leurs premières autorités morales et spirituelles parlent pour qu’ils guérissent ; « Mais dis seulement une parole et je serai guéri », disent-ils chaque dimanche à la messe avant la communion. Ils veulent qu’ils parlent, mais pas n’importe quelle parole ; une parole qui est en lien étroit avec ce qu’ils vivent au quotidien, une parole de l’Evangile par laquelle ils pourront donner un sens et une orientation précise et courageuse à leur vie d’aujourd’hui de plus en plus menacée. De plus en plus, nos fidèles comprennent que leurs pasteurs que nous sommes ne jouent pas franc jeu avec eux, mais surtout avec l’Evangile dont nous sommes pourtant les serviteurs. Sur tous les plans ils nous soupçonnent de tricher avec nos engagements vis-à-vis de Dieu, de l’Eglise et de la société. Ils aiment écouter ceux qui se montrent un peu courageux en dénonçant les injustices et en renonçant aux conforts mondains. Ils répugnent au contraire, et à raison, ceux qui n’ont aucune parole à dire face à leur misère dont ils connaissent les causes. Par leurs actes, nous comprenons que la crédibilité de l’Evangile et de l’Eglise se joue aujourd’hui dans notre pays pris dans la tourmente de la dictature et de la néo-colonisation brutale et excessivement violente. La question que l’attitude des fidèles provoque en nous est de savoir l’importance de la Parole de Dieu et de l’Eglise au milieu d’un peuple dominé, maltraité, pillé et affamé. Jamais la compréhension de l’Evangile et sa mise en pratique n’ont été aussi mises à rude épreuve ces dernières années dans notre pays. Jamais aussi l’attitude du clergé ivoirien n’a été autant suspectée et sujette à caution. Dans les premiers moments de la post crise électorale, un confrère d’Abidjan m’a invité à écouter ses fidèles qu’il voulait libérer du traumatisme de la guerre qu’il venait de vivre. L’exercice était d’écouter patiemment le fidèle et tenter de lui redonner le moral à partir de l’Evangile. Ce que j’ai entendu était terrible. On sent une haine sourde à l’intérieur de chacun. Tous vouaient aux gémonies leurs pasteurs que nous sommes pour notre duplicité et notre manque de courage.





     

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