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VIP-Blog de perekjean
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  • Créé le : 05/02/2013 13:43
    Modifié : 02/07/2014 22:26

    masculin (31 ans)
    Origine : Abidjan
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    L'Afrique et son cinquantenaire

    31/05/2013 08:13

    L'Afrique et son cinquantenaire


    L’Afrique et son cinquantenaire

     

         La parade était parfaite. Les lampions bien en vue. Le rituel et le folklore habituels n’ont point fait défaut. Les caméras et les micros étaient bien sélectionnés pour être de la partie et à la hauteur de la mission. Nos chefs d’Etats africains se sont donné rendez-vous comme d’habitude pour ne pas manquer l’occasion et la cérémonie. Aucun d’entre eux ne voulait vivre dans l’anonymat ce cinquantenaire des Africains : interview par-ci, séance de photos par-là, éclats de voix et coups de gueule plus loin. Chacun est parti au pays d’Hailé Sélassié avec ses thuriféraires et autre griots louangeurs insatiables et par trop zélés et inspirés. En somme, tout le décor était bien planté pour que la fête fût belle. Et elle le fut en effet. L’Afrique n’a-t-elle pas cinquante ans bien comptés, ou du moins son organisation qui regroupe tous ses Etats ? Tous étaient donc là pour montrer à la face du monde que l’Afrique est là, bel et bien là, malgré la Françafrique. Mais, je pense moi, qu’il y avait un invité de trop, un peu encombrant et gênant. Un invité qui n’aurait pas dû être à cette circonstance. Un invité dont la présence et le discours n’augurent pas d’un avenir certain et rassurant pour nous pour les cinquante prochaines années. Comment l’Afrique peut-elle prétendre au développement quand, fêtant son jubilé d’or, elle ne peut pas prendre le risque et le courage d’écarter ceux qui la maintiennent dans l’état piteux et cauchemardesque dans lequel elle se trouve depuis plus de cinquante ans? Au contraire elle les met en valeur ! Or, il est de plus en plus urgent et vital de couper courageusement le cordon ombilical avec l’ancienne colonie pour être sûr d’aller plus loin. C’est que le ministre Koné Justin appelle justement et opportunément « l’audace de la rupture ». Couper le cordon ombilical veut aussi et surtout dire, couper le cordon de la bourse détenu injustement et orgueilleusement par le Maître alors que l’Afrique elle-même détient la clef du développement du monde. Mais je parie que ceux-ci ont certainement contribué pour le couvert et la boisson nécessaires à l’organisation de notre fête du jubilé, pour nos noces d’or. La méthode et la pratique n’ont donc pas évolué, pour notre grand malheur. Et le décor est planté pour que le système reste en l’état et même se renouvelle de plus belle. Les analystes sérieux l’ont toujours soutenu, il faut à l’Afrique une rupture courageuse avec ses maîtres occidentaux si elle veut se développer. Car le développement ne peut jamais être possible quand on est inextricablement noué à la racine tutélaire qui oriente, téléguide ou télécommande. Le discours de cet invité qui est venu recadré et formaté nos chefs d’Etat nous maintient toujours dans la peur de la rupture et de l’autonomie véritables. On nous annonce un sommet sur l’Afrique pour la lutte contre l’islamisme dans notre région. Mais la particularité de ce sommet est qu’il se tiendra en France ! Et cela a toujours été la méthode d’approche du Maître pour disposer de « l’âme et de la psychologie » des Africains ; parler de nous et faire notre bonheur à partir de chez lui, c’est-à-dire à mille lieues de chez nous, souvent même sans nous et contre nous. C’est sûr que beaucoup ont applaudi ce discours et cette annonce, relevant une fois de plus, à cor et à cri, la grande attention et la sublime magnanimité de la France à l’égard de l’Afrique dont elle ne veut pas voir mourir comme des mouches ses fils. Mais, les habitués du rituel franco-africain comprennent déjà que le Maître veut toujours maintenir son poids, sa suprématie et sa domination dont il ne veut jamais s’en passer. Et la réalité du terrain, cinquante ans après, est que les choses et les habitudes n’ont point changé. Le panafricanisme et la renaissance demeurent encore des grimoires sous nos tropiques. Les intrigues et les coulisses perdurent, les mallettes d’argent survolent toujours l’Atlantique et le désert en direction de la Méditerranée. La Françafrique, la franc-maçonnerie, le franc Cfa demeurent le socle des relations entre l’Afrique et ses « partenaires » occidentaux. Ce cercle vicieux est hermétiquement bouclé qui engouffre les non initiés qui veulent penser autrement et au profit de leur peuple le « partenariat ». À l’occasion de cette parade jubilaire digne de nos timoniers, nous avons appris que ceux-ci, on ne sait pour quelle raison, ont copieusement tancé la CPI, cette Cour qui ne règle que le compte des Africains, cette prison ou Gouatanamo pour Africains indociles et difficilement malléables et contrôlables. Ce semble une grande première. Mais jusqu’où ira ce « courage » jubilaire quand nuitamment, en allant faire obédience au maître, gamelle en main, certains l’encourageront à « sauver l’Afrique » et à la débarrasser de ses insoumis ? La réalité qui saute aux yeux est que malgré leur Union, les Africains ne sont pas unis. Chacun tire le drap de son côté pour se protéger, laissant l’autre se débattre tout seul pour survivre. Notre solidarité mille fois ressassée n’est que clanique et tribale. On s’unit très facilement pour sauver le clan et l’ethnie en danger de mort. Par exemple on s’unit pour rattraper l’ethnie en danger comme dans notre pays. On traine les pas vis-à-vis des autres en périls. Chacun veut garder sa couverture et ses intérêts en prenant grand soin de ne pas se faire « rouler dans la farine ». On torpille les uns, on livre les autres à la vindicte populaire. Notre solidarité est donc trop surfaite qui ne se manifeste qu’à l’occasion des investitures de nos chefs d’Etat et autres parades pour célébrer leur gloire personnelle. Notre Union a donc encore du chemin à parcourir. Il lui faut d’abord se débarrasser de ses tyrans et dictateurs installés à travers les bombes démocratiques, attirer l’attention de ceux qui gouvernent leur pays sous la dictée de l’Occident, rompre avec ce qui l’encombre, couper le cordon de la bourse, protéger ses ressources et ses matières premières contre le pillage et l’exploitation, avoir confiance en elle-même et être courageuse et responsable d’elle-même. En un mot comme en cent, l’Afrique doit revenir aux Africains selon la belle expression de Pierre Biarnès « l’Afrique aux Africains » pour les cinquante prochaines années.

     





     

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