Prolongation à la CPI (deuxième partie)
Le dossier était bel et bien vide. Il n’y a donc rien à redire là-dessus. Tout le monde entier le sait désormais. On peut le constater, la montagne n’a accouché qu’une d’une maigre souris. Dans le langage profane, on qualifierait l’acte de la procureure d’échec patent. On dirait que le travail a été bâclé et donc mal fait. On pourrait même lui donner une note. Il est médiocre. Mais, il faut faire avec le nouvel ordre mondial qui a sa propre terminologie et son propre langage- que les non initiés ne comprennent pas très souvent- pour éviter l’humiliation due à ses échecs. Il a plutôt parlé d’ « insuffisance de preuves ». L’affaire Laurent Gbagbo qui s’est invitée, sous plusieurs aspects, dans tous les débats sérieux depuis le 11 avril 2011 et même bien avant, est sûrement en train de connaître son dénouement voire sa fin. Quel que soit son point de chute, Dieu seul le connaît, elle aurait marqué les consciences et les esprits des générations actuelles. Et rien ne dit qu’elle ne le sera pas pour celles à venir. Elle aurait surtout dévoilé beaucoup de secrets que le commun des hommes n’aurait jamais pu imaginer. L’affaire est donc sérieuse et passionnante. Certainement qu’elle a aiguillonné l’esprit et l’intelligence de tous les juristes du monde qui auraient souhaité être là soit pour condamner soit pour défendre. Il y a beaucoup de matières à ce propos et chacun se croit capable de faire ses preuves dans l’exercice qu’il aurait choisi : défendre ou condamner. Dans tous les cas, il est à retenir que ceux qui ont décidé d’attaquer et de condamner en ce moment ont lamentablement échoué, quoi qu’on dise. Ils n’ont donc pas été à la hauteur de la mission que les puissants de ce monde leur ont pourtant exigée contre espèce sonnante et trébuchante. En voulant tricher avec la vérité qui est synonyme de droit et de justice, ils se sont plantés net à la face du monde. Peut-on éternellement tromper le monde et les hommes ? Peut-on toujours avoir raison des autres ? Peut-on toujours être vainqueur ? Certes, le débat est loin d’être clos vu la tournure politique qu’elle pue. Les enjeux étant énormes, ceux qu’on croit avoir perdu aujourd’hui dans cette affaire de condamnation peuvent bien rebondir à la prochaine audience pour assommer davantage l’adversaire qui semble avoir le vent en poupe en ce moment. Mais une victoire est une victoire. Ne boudons donc pas notre plaisir du moment. Il y a bien longtemps que nous avions ri. Ce que le monde doit impérativement savoir, c’est que Laurent Gbagbo que les médias occidentaux et leurs succursales africaines ont jusque-là présenté comme un assassin, un meurtrier doublé de violeur incorrigible, en définitive un diable, n’est qu’un individu honnête, un intellectuel doué. S’ils étaient eux-mêmes un peu honnêtes, ils n’auraient eu qu’à regarder son parcours pour le connaître véritablement. Et on aurait gagné beaucoup de temps et économisé aussi beaucoup d’argent dans cette nauséeuse affaire qui pue à mille lieues la mascarade. Certainement qu’il leur faudra dorénavant retourner aux origines de l’homme, voir son parcours, étudier son histoire, interroger ses amis- Dieu seul sait combien il en a dans le monde et surtout dans son pays, lire et étudier ses œuvres. A la fin, ils se rendront bien compte qu’ils se sont trompés de cible. Ils concluront honnêtement que Laurent Gbagbo a pris la place d’un autre qu’ils connaissent bien à la CPI et qui se promènent aujourd’hui librement dans le monde entier. Gbagbo Laurent n’a jamais fait de coup d’Etat ; lui en a fait. Gbagbo Laurent n’a jamais monté une rébellion pour parvenir au pouvoir, lui l’a fait et cela tout le monde entier le sait car lui-même ne l’a jamais caché. Quand le nouvel ordre mondial comprendra et acceptera « la vérité historique » des faits qui se sont déroulés dans notre pays en refusant de se laisser désormais corrompre et bourrer le cerveau par sa propre presse et des rapports d’ONG dont l’incompétence et la prévarication sont visibles et ne sont donc pas suspectes, il saura effectivement qui est Laurent Gbagbo. Il me semble que nous devons aussi lire la décision des juges de la Cpi dans cette perspective en ne la limitant pas uniquement à des lacunes propres à la procureure et à son groupe. C’est le regard du monde sur Laurent Gbagbo qu’il faut donc transformer pour recentrer le débat dans sa juste mesure et le placer dans ses dimensions réelles et vraies et faire éclore enfin la « vérité historique ».