Pour le sursaut (deuxième partie)
Aujourd’hui, il nous faut impérativement lutter contre les forces d’oppression qui ont pris notre pays en otage par la violence avec la bénédiction de leurs alliés eux-mêmes violents. Cela est une obligation qui ne peut pas attendre encore longtemps et qui s’impose donc à nous. La république est en danger de mort permanent à cause des forces de la violence qui s’en sont accaparée à travers la violence et les bombes démocratiques. Il nous faut alors retrouver l’idéal commun qui nous a portés, il y a peu, et qui nous a poussés davantage à braver les chars licorniens, ces puissances de feu et mort. L’appel du Fpi au Pdci doit sonner comme le glas d’une république bananière et de chiffon qu’on nous impose aujourd’hui, les armes sous la tempe. Si le Fpi nous invite à s’unir pour le combat, c’est qu’il nous invite en même temps à prendre la pleine mesure du danger et même du drame qui plane sur nos têtes. Dès lors, les couleurs politiques et les alliances qui nous servent en ce moment deviennent caduques qui nous imposent une nouvelle forme d’alliance plus engagée et plus responsable vis-à-vis de la nation et du peuple en péril et aussi une nouvelle stratégie de lutte dont l’objectif commun et communautaire est la survie de notre pays. Eux ont la puissance des armes et du feu. Cela est leur marque déposée. Nous, nous aurons la puissance du peuple et de sa mobilisation. Or, il est de notoriété publique que les armes n’ont aucun pouvoir devant un peuple debout et déterminé. Il nous faut aujourd’hui comprendre où se trouve notre vrai intérêt et se donner les moyens de le (re) conquérir par les voies démocratiques et civilisées. Le piteux état dans lequel se trouve notre pays et qui fait la gloire de ceux qui pensent le diriger doit interpeller nos consciences et nos intelligences et nous pousser à l’action. Le drame que nous vivons au quotidien dans tous les domaines doit nous faire comprendre que notre lutte doit continuer. Le mépris qu’on nous sert chaque jour doit nous rassembler davantage pour combattre l’humiliation collective. La démocratie qu’on étrangle et humilie depuis le 11 avril 2011 doit fouetter notre orgueil et nous rassembler pour l’action. Il nous faut donc agir et bien agir pour retrouver l’éclat de notre pays défiguré de plus en plus. La guerre qui nous oppose aujourd’hui à la violence et aux forces du mal et de la terreur ne peut être gagnée que dans la mesure où l’amour de notre pays nous pousse à étouffer nos orgueils personnels pour sauver démocratiquement l’essentiel. Une guerre ne se gagne jamais tout seul. Les coalitions qui vont en guerre contre d’autres défendent des intérêts communs qu’ils pensent légitimes à un moment déterminé. Dans notre pays, je suis convaincu que nous devons désormais atteindre cette étape car nous avons maintenant un ennemi commun qui est la violence et la barbarie du Rdr. L’allié Pdci fait lui-même l’expérience douloureuse et amère de cette violence aussi bien en actes qu’en paroles. En érigeant depuis sa création la violence comme mode d’accès au pouvoir et à sa gestion, le Rdr nous démontre fort bien qu’il n’est rien sans cette violence qui se manifeste dramatiquement dans la manipulation des armes et des bombes. Avec des responsables aux propos et actes violents et guerriers comme le sieur Amadou Soumahoro, ce parti né dans la violence et aux antipodes de la démocratie et de la civilisation nuit aux intérêts de notre pays. Par sa violence et sa guerre, il pompe et pille aujourd’hui les richesses de ce pays avec ses complices de la nébuleuse communauté internationale. Je ne pense pas que la meilleure façon de lui répondre soit notre silence et nos peurs. Devant une patrie en danger, le silence et la peur deviennent eux-mêmes d’autres ennemis et d’autres complices. Nous cautionnerons la barbarie du Rdr si nous le regardons l’accroître et la perfectionner à cause de notre silence et de nos peurs. Il nous faut donc impérativement nous mettre ensemble, unir nos forces et nos intelligences pour lui résister. Seul notre amour pour le pays peut être l’arme fatale contre ce parti et sa violence. En lisant l’appel du Fpi dans ce sens, nous serons plus forts. En actionnant ses sirènes de la soi disant « xénophobie du Fpi », le Rdr veut nous distraire pour rester maître absolu dans sa logique de violence et de pillage. Il veut surtout remuer et agiter la sensibilité de la communauté internationale sur ce sujet sensible pour compter sur sa tutelle protectrice. Mais nous devons comprendre que l’Occident n’est plus aujourd’hui un modèle de lutte contre la xénophobie. D’ailleurs, l’a-t-il jamais été ? Les actes de xénophobie qui prospèrent sur ses territoires sont légions ; encore que dans notre cas il ne s’agit point de xénophobie mais plutôt d’arracher notre pays des mains de violents et de pillards qui assassinent la démocratie et ses valeurs qui ont été acquises de hautes luttes. Le Pdci et les autres forces démocratiques de ce pays sont-ils prêts à comprendre cet appel pour le relèvement démocratique de notre pays ? Les prochaines semaines doivent nous situer.
Père JEAN K.
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