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VIP-Blog de perekjean
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  • Créé le : 05/02/2013 13:43
    Modifié : 02/07/2014 22:26

    masculin (31 ans)
    Origine : Abidjan
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    Comprendre la liberté dans l'oeuvre littéraire Le printemps de la liberté de Camara Nangala

    04/05/2013 19:20



    Comprendre la liberté dans l’œuvre littéraire Le printemps de la liberté de Camara Nangala

     

    L’œuvre : Camara Nangala, Le printemps de la liberté, Abidjan, Calao-Frat mat, 2010, 372p. (Pour la version intégrale).

     

    1. Résumé de l’œuvre

         Wonouplet est une jeune fille timide et réservée. Elle tire ce trait de caractère d’une adolescence émaillée d’expériences douloureuses, notamment de son viol par son professeur d’histoire et géographie, un violent et monstrueux personnage.

          Au cours d’un voyage qui la ramène dans sa ville natale d’Hambol à Katiola, un incident douloureux la met aux prises avec un des passagers du véhicule de transport en commun, un passager qu’elle avait trouvé bizarre dès le départ à la gare. Au-delà de cet incident anodin, l’homme lui parait étrange. Cependant il la fascine et l’envoûte même. Une relation naît entre eux qui devient une grande et belle histoire d’amour sur fond de polyphonie et d’intertextualité qui convoque merveilleusement bien la littérature, la poésie, la musique, la peinture, la sculpture, bref, tous les arts.

         Wonouplet découvre à travers le temps et ses relations avec Pessa, un homme solitaire et isolé, mais un homme de conviction, un combattant acharné de la liberté qui refuse toute compromission avec le pouvoir, un homme qui a déclenché contre sa personne les foudres des hommes du pouvoir, ces  impitoyables demi-dieux.

         Mais, wonouplet aura-t-elle le courage de s’engager dans la lutte sans merci que mène Pessa pour le triomphe de la liberté comme il l’y invite prestement? Leur amour, si passionné, résistera-t-il aux coups de boutoir et aux foudres d’un pouvoir dictatorial qui manie aisément aussi bien le sexe que l’arme et qui est toujours prêt à tuer pour consolider son règne terroriste ? Pessa et sa compagne de la liberté survivront-ils aux foudres meurtrières des demi-dieux dont Boniface? Cette œuvre littéraire est à la fois voyage et initiation : voyage vers l’inconnu, initiation à la liberté.

     

     

    2- Les personnages principaux de l’œuvre

    1. : Pessa :
    • Portrait physique : le personnage de Pessa est décrit dès le début de l’œuvre par celle-là même qui deviendra sa compagne inattendue de l’amour et de la liberté : « Sous le hangar de fortune, censé abriter les voyageurs du soleil et des intempéries, un homme. Ses yeux sont dissimulés derrière des lunettes de soleil. Son allure et sa coiffure retiennent d’emblée l’attention ». Wonouplet le décrit comme un « colosse, espèce de force brut de la nature, tout en muscles, mais sans exagération. Rien à voir avec les haltérophiles disgracieux aux allures de batraciens. Point d’embonpoint. Pas de débordements adipeux remplissant une chemise à n’en point finir. L’homme a un port de tête magistral. Il assume sa taille et sa forme avec un réel bonheur. C’est une statue de bronze dans la féerie des couleurs qui font le charme des tropiques. Il se tient sagement assis sur un banc bancal qui ploie piteusement sous son poids ». Il est, cependant, un détail qui choque Wonouplet dans l’apparence de cet homme : « sa coiffure. Pas du tout un look d’enfer, mais…Comment peut-il rompre – si mal à propos – l’harmonie de sa belle carrure avec un crâne quasiment nu ? s’indigne Wonouplet en son for intérieur. Il porte pourtant une barbe fournie qui lui sied à merveille. Voici le genre d’individus excentriques dont accouche notre société malade ! conclut-elle. Wonouplet est exaspérée par l’incongruité de la coiffure de Pessa. En effet, le crâne presque rasé du barbu lui donne un aspect de loubard. Or les personnes, reconnues comme telles, n’ont pas bonne presse…Cependant, « à observer attentivement le barbu, il n’a ni le physique inquiétant, ni l’allure belliqueuse des loubards. Son blue-jean et sa chemise sont propres. Le cuir de ses souliers resplendit de tout son éclat. Il se dégage de sa personne une certaine sérénité, quelque chose qui en impose ». « Le barbu semble captivé par quelque invisible spectacle. Son attention est concentrée sur un point fixe dont il ne détache pas les yeux. Il ne parait guère s’apercevoir du remue-ménage qui a cours autour de lui : le tourbillon multicolore du petit monde de la gare routière qui s’enroule et se déroule sans cesse. » (pp23-24).
    • Portrait moral : au-delà de ce personnage à l’aspect physique très peu attrayant, peut-être même repoussant, l’on doit voir en Pessa un homme rempli de vertus : vertus à la fois morales et intellectuelles. D’ailleurs, tous les hommes mus par des convictions solides le font voir très souvent à travers leur aspect physique souvent bizarre.

     

         Pessa est le genre d’homme intègre, probe, incorruptible, plein de conviction et qui n’est pas prêt à les brader sous aucun prétexte, même sous des menaces ou des espèces sonnantes et trébuchantes. Ce qui le remue et le travaille intérieurement et fortement de fond en comble, c’est son désir ardent de liberté. Il est un homme libre et il veut aussi que les hommes soient libres. Il assume sa liberté et vit volontairement en marge d’une société dont les valeurs morales ne comptent pas. Aussi se retire-t-il pour vivre sa liberté en un endroit quasi isolé, un ermitage : La Muette, comme Wonouplet a baptisé sa maison. Pessa refuse la corruption et l’embastillement. La preuve, ses parents dont sa propre mère veulent le contraindre à les rejoindre dans le camp du pouvoir, là où il y a à manger et à boire en abondance, là où on croit être protégé ad vitam aeternam. Pessa est la photographie idéologique de son père. Celui-ci, en effet, fut assassiné par le pouvoir à cause de ses idées subversives. Il était un prisonnier politique d’Aboussa, anagramme d’Assabou, terrible prison de Yamoussoukro où ont séjourné, à l’époque, tous les opposants au pouvoir du premier président de ce pays.

     

          Depuis, Pessa a compris qu’il devait continuer, contre vents et marrées, le combat politique et idéologique de son père, d’où son engagement subversif dans une société dont les puissants ne font aucun cadeau aux faibles et aux vulnérables.

     

          La révolte sourd en lui. A son frère aîné qui est venu le convaincre au nom de leur mère de jeter l’éponge dans un combat dont il sortirait inévitablement perdant, il répond courageusement : « Si cette femme m’a engendré dans le but de me précipiter sur les voies de l’infamie et de l’indignité, j’aurais aimé n’avoir jamais habité ses entrailles. Le regard ardent de cet homme, notre père, ne trouble-t-il pas ta conscience, pendant que tu te vautres dans la luxure que t’offrent les mains maculées de son sang ? » (p.256)… « Aujourd’hui, vous avez pignon sur rue, vous roulez carrosse, vous vous couvrez d’or, par la grâce et la volonté des assassins de mon père dont le seul crime fut de penser par lui-même, de penser autrement, d’avoir une opinion. Qu’avez-vous fait de sa mémoire ? » (p.259).

     

         Sur le plan intellectuel, Pessa passe pour un érudit, qualité qui contraste fort bien avec son aspect physique. A sa première visite à La Muette, Wonouplet est fortement saisie et séduite par l’impressionnante bibliothèque de Pessa son nouvel ami. Pessa lit beaucoup et écoute de la musique, du Jazz notamment, musique réservée à une élite intellectuelle. Au campus de l’université, une poésie engagée et subversive, un pamphlet contre le pouvoir, est distribuée sous le manteau. Wonouplet découvrira plus tard et avec émotion qu’elle est de Pessa.

     

         Au total, Pessa est un personnage extra-ordinaire. C’est le type de personnage qui ne transige pas avec ses idées, ses convictions, ses vertus et les portent très loin. Il ne se laisse pas distraire par les sirènes et les menaces qui se succèdent et s’enchaînent à un rythme effréné, provenant de ceux que les convictions contraires et solides dérangent. Pessa est épris de liberté. Il respire la liberté. Il vit pour la liberté. Il promeut la liberté. Il défend la liberté. Pour paraphraser Alfred de Musset qui soutenait qu’ « on ne badine pas avec l’amour », disons, à l’endroit de Pessa, qu’il ne badine pas avec la liberté.

     

     

    1.  Wonouplet

         Wonouplet (dont le nom signifie petite maman en langue locale Tagouana) est une jeune étudiante. Comme toutes les jeunes filles de son âge, elle veut découvrir le monde à partir de l’amour : aimer, se faire aimer et se laisser aimer.

        

         Sa rencontre banale et inattendue avec Pessa lui fait comprendre et découvrir autrement le monde, la société et les hommes. Pendant que Wonouplet cherche à aimer, elle découvre un personnage étrange qui certes, accepte son amour mais la contraint à aller au-delà de cet amour charnel et physique. Elle est en effet invitée par Pessa à aimer la liberté en plus de l’amour. Wonouplet doit donc faire l’expérience de l’amour et de la liberté. À la fin, et à son avantage, elle découvrira qu’en fait, le vrai amour conduit à la liberté et la liberté elle-même est le socle de l’amour. Avec son ami Pessa, elle apprend qu’aimer c’est être libre et être libre c’est savoir aimer. Comment concilier cette philosophie de l’amour qui la bouleverse durant les premiers moments de rencontre avec Pessa ?

     

         Malheureusement autour d’elle, se cristallise une société à qui ces belles notions, cette belle philosophie ne dit absolument rien. Rappelons qu’elle a été violée adolescente par son professeur d’histoire et géographie, signe visible que même les éducateurs et les forgeurs de conscience ne sont pas toujours à la hauteur de leur précieuse et délicate mission.

        

         Traumatisée par son passé violenté,  elle doit pourtant apprendre à aimer. Elle se retrouve en face d’un gourou, d’un « coutrou », un homme du pouvoir qui la courtise et lui fait des promesses mirobolantes mais qu’elle n’aime pas et à qui elle doit résister parce qu’il peut user de tous les moyens pour la faire plier. Le soutien ne vient pas de sa cousine Sarah qui est elle-même prise dans le tourment de l’amour violent et dépravé et sert de guide au lugubre et horrible Boniface, cet homme du pouvoir, pour la conquête sexuelle de Wonouplet. C’est auprès de Pessa qu’elle sent l’amour dans tous ses sens et la liberté. Le rapport entretenu désormais avec Pessa lui fait oublier l’horreur et l’amertume de son viol. Avec lui, elle fait l’expérience de l’amour selon Honoré de Balzac : « L’amour n’est pas seulement un sentiment. Il est un art aussi ». Ainsi, avec Pessa elle vit l’amour et se laisse initier à la liberté. Elle accepte d’aller à la conquête de la liberté aussi jeune fût-elle avec ses risques. Wonouplet fait l’expérience de l’amour tel que le comprend Antoine de Saint-Exupéry : « Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction. » Pour les deux héros principaux de cette œuvre, « la même direction » ce sont l’amour et la liberté.

     

     

     

     

     

    2- 3 : Boniface

         Camara Nangala surfe et flashe sur le personnage de Boniface pour nous faire entrer dans le mystère du pouvoir de chez nous et de ce qui le caractérise en réalité.

     

         Boniface est un homme du pouvoir. Il est au cœur du pouvoir. Et il en est fier. Ce lugubre et odieux personnage nous fait comprendre l’attitude et la vraie vie de ceux qui chez nous, ont la prétention de nous gouverner et de régenter notre société et notre existence. Boniface nous fait pénétrer brutalement au cœur du pouvoir en nous présentant quatre tableaux sombres, caractéristiques de ce pouvoir : le sexe, la luxure et la dépravation ; le gaspillage, l’inconscience et l’intimidation ; la violence, le viol et la dictature ; le fétichisme, la sorcellerie et le mysticisme. Sous nos tropiques et dans nos pays africains, telle est la caractéristique essentielle, le vrai visage, la marque déposée de nos gouvernants. Boniface, un des « faucons du système » (p.206), photographie exacte de ce pouvoir, veut user de tous les moyens à sa disposition, y  compris les moyens mystiques, pour avoir Wonouplet dans son lit douillet. Il est prêt à lui donner toute sa fortune et même celle de la République si elle accepte d’assouvir sa libido débridée démesurée. Il entre en conflit indirect avec Pessa et jure de l’avoir à l’usure sur son chemin et par tous les moyens.

        

         Avec Boniface, nous comprenons comment la question de la liberté est de moindre importance dans l’esprit et les actes de ceux qui ont pris en otage nos palais présidentiels africains. Sous nos tropiques et dans nos palais, liberté ne rime jamais avec pouvoir et gouvernance. Pendant qu’eux-mêmes refusent la liberté et la confisquent, ils pourchassent et traquent ceux qui en font son éloge.

     

          Pessa et Wonouplet, épris et enivrés l’un et l’autre de liberté sont opposés à Boniface, ennemi public et juré de la liberté.                                         

     

     

    3- Comment l’auteur comprend-il la liberté ?

         Selon Jean-Paul Marat, « C’est par la violence que l’on doit établir la liberté ». Chez Camara Nangala au contraire, la liberté est un printemps, c’est-à-dire un renouvellement, un rajeunissement, un refleurissement, mieux une renaissance des cellules et de l’esprit. Pour nous chrétiens, on peut la comprendre avec Camara Nangala comme une résurrection, un surgissement de la vie des entrailles et des ténèbres de la mort. De ce point de vue, la liberté surgit alors  après un hivernage, un temps moins glorieux et trouble caractérisé par le gel, la glace, le froid, l’inertie, la léthargie, l’improduction, le blocage, la non-vie, l’emprise des forces contraires sur la nature et l’esprit des hommes. Pour tout dire, un temps où tout est confondu, en reprenant à notre compte ce sermon de Bossuet : « Laisse passer l’hiver de ce siècle, où toutes choses sont confondues »

     

         L’auteur de Le printemps de la liberté conçoit la liberté comme une conquête toujours possible et ouverte. Elle est une quête et surtout une conquête qui se font avec des hommes convaincus et convaincants dont Pessa et Wonouplet sont les images glorieuses, les modèles achevés dans son œuvre. Si elle est une conquête c’est qu’elle n’est jamais une génération spontanée, un acquis, encore moins un don ou une grâce spéciale. Mieux, comme toutes les conquêtes, elle ne s’acquiert pas solitairement. Bien plus, cette conquête est un risque ; le risque d’essuyer l’adversité et l’incompréhension, la méfiance, la banalisation et  l’ostracisme, le mépris et la confrontation, la méchanceté et l’anéantissement des hommes. De la rencontre houleuse entre Pessa et son frère, on peut retenir que même le prochain, le familier peut être un obstacle majeur sur le chemin de la liberté (pp.253-261). De cela, on peut affirmer que la liberté est un domaine réservé, un lieu sacré inaccessible au non initié. En définitive, la liberté est une affaire d’initié. Etre initié à la liberté, c’est d’abord se faire une idée claire et précise de la liberté et ensuite savoir en emprunter le chemin et vaincre héroïquement les obstacles qui s’y présentent. C’est ce que soutient Friedich August Von Hayek quand il affirme que « la Liberté ne signifie pas seulement que l’individu ait à la fois l’occasion et l’embarras du choix ; elle signifie aussi qu’il doit supporter les conséquences de ses actes, et en recevoir louange ou blâme. Liberté et responsabilité ne peuvent être séparées l’une de l’autre » (In La constitution de la Liberté, Paris, Litec, 1994, p.69). Tout bien pesé, emprunter le chemin de la liberté, c’est accepter d’assumer ses responsabilités, c’est-à-dire accepter d’être soi-même, afficher son identité et sa personnalité propres. Pessa, le héros courageux de l’œuvre de Camara Nangala l’a si bien compris qu’il doit affronter l’opposition et l’hostilité farouches et impitoyables de ses parents dans sa conquête et sur sa route de la liberté. « Tant pis ! Advienne que pourra » (p.261), conclut-il, amer, après avoir éconduit son frère aîné de chez lui.

     

          Au demeurant, avec le personnage de Pessa, ce héros convaincu et convaincant de la liberté, Camara Nangala nous fait comprendre également que nous devons faire l’éloge de la liberté, en faire une hymne polyphonique jouée par plusieurs instruments merveilleusement accordés les uns aux autres. Et cette hymne doit sonner non pas dans nos oreilles souvent distraites mais plutôt dans nos cœurs et nos actes.

     

         Plus concrètement, faire l’éloge de la liberté c’est comprendre la domination des faibles et des pauvres et ouvrir leurs cœurs et intelligences à la conquête de la liberté. Car, il est de notoriété publique que la liberté vient toujours du camp des faibles, des pauvres, des dominés et exploités de nos sociétés. Ce sont eux qui ont besoin de liberté ; jamais du camp des riches, des repus, des gourous et autres « coutrous » de Boniface. En se présentant à la société comme le défenseur de la liberté, Pessa, comme un prophète, se fait la voix des sans voix ; la voix des voix étouffées par la peur : peur de l’autre, peur du dictateur, peur de la société, peur de perdre ses avantages et privilèges. Or, comme a dit Martin Luther King, « il vient un temps où le silence est trahison » (In Je fais un rêve, Paris, Bayard, 2010, p.165).

     

          Comment ne pas trahir le peuple ? Comment les intellectuels que nous prétendons être peuvent être la voix et la voie de la liberté de nos peuples étouffés et marginalisés ? Comment arracher courageusement des griffes de nos gouvernants notre peuple emprisonné et embrigadé ?

     

         Le personnage de Camara Nangala nous donne une belle réponse à travers son engagement héroïque et sans compromission pour la liberté.

     

         L’espoir d’une société libre est-il possible dans l’état actuel de ce monde volontairement compartimenté entre Nord et Sud et dont les pauvres et les faibles sont mortellement livrés et exposés aux pouvoirs des puissants, condamnés à mendier pour survivre ? Les Ivoiriens que nous sommes peuvent-ils rêver aujourd’hui un printemps de la liberté devant l’adversité farouche et traumatisante qu’ils doivent affronter aujourd’hui : adversité qui a pour nom : néo-colonialisme, agenouillement devant l’ancien colon, bombes démocratiques, multinationales, rattrapage ethnique, détournement de biens publics, dictature, course au pouvoir, élections truquées ?

     

         Avec Pessa et Wonouplet, ces partenaires de la liberté, osons rêver. Osons Rêver davantage avec Nelson Mandela, Thabo Mbeki, Mère Teresa, Jean-Paul II.  Osons rêver surtout avec nos héros maltraités,

    emprisonnés et même tués comme Patrice Lumbumba et Thomas Sankara. Osons rêver aujourd’hui encore avec Martin Luther King, ce Noir courageux : « Je continue de croire que nous vaincrons. La foi peut nous donner le courage de faire face aux incertitudes du futur. Elle donnera à nos pieds fatigués une force nouvelle pour poursuivre notre route vers la cité de la liberté. Quand nos jours seront obscurcis par la menace de nuages bas et lourds, quand notre ciel nocturne se fera plus noir qu’un millier de minuits, nous saurons que nous sommes pris dans le tourbillon créateur d’une civilisation authentique qui se débat pour naître. » (Idem, p.81).

     





     

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